JUSTE

Le cri du môme qu’on a floué
Qu’un adulte fou a frappé
On l’a gardé au fond du cœur
En marche pour un monde meilleur
Il y a des riches qui friment
Pendant que tous les autres triment
Il y a des États carnivores
Qui pillent et tuent pour faire de l’or

C’est pas juste !

Il y a des morts de froid, de faim
Des traîne-misère et des sans-pain
Des sans-abri des sans-espoir
Frangins qui ont peur dans le noir
Petit voleur ou politique
Tous ennemis publics
La pauvreté cernée de murs
Garants d’une société plus sûre

C’est pas juste !

On a crié à pleine voix
Dans les rues comme les chiens aboient
Fait des affiches et des discours
On a même chanté dans les cours
Au souffle de nos rêves d’enfant
Fleur d’utopie entre les dents
Manège de nos contradictions
Sur la musique de nos passions

Ça c’est juste !

Des armes en main pleins d’espérance
Comme nos pères dans la Résistance
Comme nos frères en Espagne hier
Peut-être seuls mais toujours fiers
Nos camarades derrière les grilles
Faut-il reprendre la Bastille
Frangins de rêve et de combat
Nous ne vous abandonnerons pas

Pour que tous sortent
Quand donc ouvrirons-nous la porte ?



FAIR

The cry of the child who has been cheated,
Hit by a crazy adult,
He has stayed in our hearts
Walking towards a better world.
Some rich show off
While all the others slave away.
There are carnivorous States
Who pillage and kill to make gold.

It’s not fair!

There are people who die of cold, of hunger,
Destitute and breadless,
Homeless and hopeless,
There are brothers afraid of the dark.
Little thief or politician,
All are public enemies.
Walls surround poverty,
Vouching for a safer society.

It’s not fair!

We’ve shouted out loud
On the streets as dogs bark,
Made posters, delivered speeches.
We’ve even sung in courtyards
With the wind of our childhood dreams,
The utopian flower between our teeth,
Little trick of our contradictions,
Upon the music of our passions.

That’s fair!

Weapons in our hands full of hope,
As our forefathers in the Resistance,
As our brothers in yesterday’s Spain,
Alone, maybe, but always proud,
Our comrades behind the fences.
Must we claim back the Bastille?
Brothers in hope and combat
Abandon you shall we never.

For all of you to rise,
When are we to open the door?